HADÈS Archéologie

Place André MeunierIut

Fiche

  • Responsable : Jean-Luc PIAT
  • Période de fouille : 2001
  • Localité : Bordeaux (Gironde)
  • Type d’opération : 
  • Période : 
  • Agence : ATLANTIQUE

Résumé

En raison d’un projet d’extension de l’IUT B de journalisme sur l’ancien emplacement de l’école Jules Guesde (affectée avant sa démolition au SAMU social), dans l’angle formé par la rue de l’Abattoir, au nord est de la place André Meunier à Bordeaux, quatre sondages archéologiques ont été réalisés à l’automne 2001 afin de préciser en sous-sol la position du demi-bastion Saint Ignace du Fort Louis.

Celui-ci avait été construit dans les années 1675-1691 sur l’ancien jardin du Noviciat des Jésuites, puis arasé pour la construction des abattoirs municipaux en 1831.

Le substrat rocheux (calcaire marneux)est apparu peu profondément sur le terre-plein intérieur du bastion. Il constitue le niveau d’arasement sur lequel s’est arrêté la démolition des murailles du bastion dont l’escarpe maçonnée a été observée sur la face ouest et nord est. Le parement de la face nord est, conservé par endroits sur deux mètres de hauteur, est bâti en bel appareil calcaire, où alternent des assises de moyen appareil avec des chaînes verticales en grand appareil. Le fossé creusé devant cette muraille a des profondeurs variables. Deux séquences de comblement sont observées dans le fossé : la présence d’une couche de remblais organiques au fond du fossé, sur le substrat, correspond visiblement aux déchets accumulés au moment où le Fort Louis était en service. Au-dessus, à la hauteur des fondations des différents bâtiments de l’abattoir, un important remblai issu des raffineries à sucre installées dans le quartier aux XVIIIe et XIXe siècles, composé de scories, de fragments de moule de pain à sucre et de pots de cassonade, marque le comblement des fossés du Fort Louis au moment où sont construits les bâtiments de l’abattoir. Deux de ces bâtiments, d’axe est ouest, ont été dégagés dans leurs fondations. Ils correspondent probablement à l’ancien dépôt de viande et aux étables.

Jean-Luc PIAT