HADÈS Archéologie

Parc du château de Sambucy

Nos métiers Production scientifique Opérations Parc du château de Sambucy

Fiche

  • Responsable : Catherine BOCCACINO, Sylvie CAMPECH
  • Période de fouille : 1998
  • Localité : Millau (Aveyron)
  • Type d’opération : 
  • Période :  ,
  • Agence : MIDI

Résumé

En préalable à la restauration des jardins à la française du parc du château de Sambucy, plusieurs études se sont succédées : l’étude historique par Geneviève Durand (1992) et les premiers sondages archéologiques par Anne Allimant (1994) ont fortement débroussaillé la problématique du site. Les travaux de cette année, confiés à la société Hadés, concernaient deux types d’intervention : des observations stratigraphiques ont été réalisées à l’issu des travaux de déblaiement du canal du XVIIe siècle (août 1998), puis le secteur sud est des jardins a fait l’objet d’un décapage extensif (septembre 1998).

Ces recherches montrent qu’il est difficile d’établir un constat archéologique ex nihilo. Ainsi, plusieurs aménagements antérieurs à l’embellissement des jardins ont été reconnus : des zones de circulation existent sous la forme d’un chemin empierré et d’un sol de galets. Un mur arasé, découvert à proximité du château, relance aussi la question de la chronologie des phases de construction de l’édifice actuel.

Les travaux de construction du château sont attestés par des épandages de graves (excavation du terrain naturel lors du creusement des fondations de l’édifice) et par des couches d’éclats de taille parfois utilisées pour combler de manière secondaire de grandes fosses dont la fonction première reste indéterminée. Les pierres étaient donc taillées sur place. D’autres traces témoignent de l’organisation du chantier de construction, ainsi une fosse en cuvette peu profonde creusée dans le jardin et dans l’axe du château, a servi à préparer la chaux entrant dans la composition des mortiers.

Le jardin d’agrément s’établit entre l’ancien canal du ruisseau de Bézoubie qui traverse la propriété du nord au sud et le château. Le canal initial est élargi et traverse un vaste bassin circulaire et central d’où jaillissait un jet d’eau. des canalisations sont mises en place pour desservir divers points du site : l’une d’elles en Y est constituée de feuilles de plomb enroulées et emboîtées les unes aux autres.

Les zones de plantations sont préparées de deux manières. Les emplacements des grands parterres sont entièrement décaissés puis remplis de bonne terre à jardin. Les petites haies ou les bordures isolées sont quant à elles mises en place de manière individuelle et l’on retrouve dans ce cas des alignements de trous de plantations bien distincts.

Au XIXe s., le jardin sera remodelé autour d’une grande pièce d’eau aux contours courbes.

Le labourage de la parcelle au cours des années soixante entraîne semble-t-il la destruction d’une partie des informations relatives aux jardins du XVIIe s. En effet, les niveaux de jardin repérés sur le site se réfèrent à des zones de circulation peu profondes par rapport au sol actuel, or ces zones ne sont plus lisibles car elles se situent en grande majorité dans l’emprise actuelle de la couche végétale qui a été labourée.

Catherine BOCCACINO, Sylvie CAMPECH