HADÈS Archéologie

Le Prieuré

Fiche

  • Responsable : Patrick BOUVART
  • Période de fouille : 2009, 2010, 2011
  • Localité : Saint-Génard (Deux-Sèvres)
  • Type d’opération : 
  • Période :  ,
  • Agence : ATLANTIQUE

Résumé

2009

L’église romane Saint Génard est située sur la commune de Saint-Génard dans le sud du département des Deux-Sèvres. Propriété de la commune, elle est classée au titre de Monuments Historiques depuis le 27 août 1907. Elle reste affectée au culte catholique en tant qu’église paroissiale. Son cimetière attenant est quant à lui, maintenu en service comme cimetière communal. La multiplication des concessions a cependant abouti à une saturation de son espace. En 2004, des travaux initiés par un projet d’extension sur une parcelle voisine sont à l’origine d’une découverte de vestiges. Depuis plusieurs fouilles, d’abord de sauvetage, puis programmées se sont succédées. Les responsabilités de ces premières opérations ont été confiées à Sylvie Gaiguant en 2005 et 2006, puis à Gérard Bodin et Delphine Roland en 2007 et 2008.

En 2009, une nouvelle campagne de fouille programmée a été effectuée par le bureau d’études Hadès. Les problématiques abordées sur ce site s’inscrivent essentiellement dans le programme de recherche sur les établissements religieux. En effet, une occupation antique est suspectée, mais les indices sont encore trop ténus pour la confirmer (phase I?). Les diverses fouilles ont mis en évidence un ensemble de vestiges établis en un minimum de 8 phases. Ils témoignent de l’implantation d’un contexte funéraire au haut Moyen Âge suivie de constructions de divers édifices dont un prieuré accolé à l’église romane. La première occupation observée est actuellement identifiable à un contexte funéraire regroupant plus d’une trentaine de sarcophages (Phase IIa). Les couvercles de seulement 10 d’entre eux sont conservés. Ils sont ornés de variantes du schéma traditionnel poitevin à trois bandes transversales. Ce type de décor favorise leur attribution à la période mérovingienne, mais aucune chronologie absolue n’a pour l’instant été déterminée. L’importance du cimetière, sa fréquentation et l’état sanitaire de sa population restent également à définir. Compte tenu d’une perception altérée par les aménagements ultérieurs, la répartition des tombes n’autorise actuellement aucune interprétation topographique. Seule une aire minimale peut être établie. La zone funéraire s’étendrait sur plus de 45 m de long sur un axe sud-ouest / nord-est et 10 m sur un axe perpendiculaire, soit près de 450 m². L’existence, sous l’église romane, d’un édifice de culte antérieur constituant un pôle attractif demeure conjecturale. 122 autres tombes ont été fouillées. En coffrage, creusées dans la roche ou en pleine terre, elles conservent la même orientation que les sarcophages. Quatre sépultures se distinguent cependant par une disposition perpendiculaire (phase IIb). Faute d’élément de datation, les variations typologiques des sépultures ne peuvent actuellement pas être interprétées comme indices d’une évolution chronologique. La fréquentation de ce cimetière pour les périodes carolingienne et romane est donc totalement méconnue. La phase IIc pourrait d’ailleurs s’étendre jusqu’au XIVe siècle.

Ici encore, les aménagements ultérieurs ont altéré la perception de l’espace funéraire. Aucun indice topographique n’aide à en définir les limites. Six sépultures coupées par le nouveau mur du cimetière forcent à envisager une continuité dans la parcelle 832. En 2009, la découverte d’une inhumation sous le mur M9, antérieure à toutes constructions, oblige à considérer une emprise de l’enclos s’étendant à la partie orientale de la parcelle 833. L’apparition d’une mention de Saint Génard dans une source du milieu du Xe siècle laisse sous-entendre l’existence d’un lieu de culte au moins à partir de cette période. La nature et la localisation de celui-ci demeurent méconnues. L’étude de bâti de l’église n’a pas révélé de construction antérieure à l’édifice roman.

La phase III comprend des silos et peut être d’autres structures aménagés dans le cimetière. Ils sont probablement en relation avec un habitat très proche. Le mobilier abandonné dans les niveaux d’occupation situerait cette évolution du site vers les XIe XIIe siècle. Elle pourrait éventuellement concorder avec la construction de l’église romane. Les élévations de cet édifice ne conservent aucun vestige favorable à l’hypothèse d’un bâtiment prieural accolé à son chevet, ni même à sa nef, au nord comme au sud. Pourtant, plusieurs indices signaleraient l’existence d’une construction contemporaine. Il reste à définir s’il s’agit d’un habitat. Ces indices sont essentiellement des éléments lapidaires dont une base de colonnettes jumelées issue d’une baie. Leur provenance n’est pas connue mais fait l’objet d’un postulat. Un premier bâtiment pourrait se trouver dans la partie orientale de la parcelle 833 (Bât. 1).

La construction d’un second bâtiment (Bât. 2) succède à la démolition de la «supposée façade occidentale» du bâtiment 1 (Phase IV). La conservation de l’élévation nord s’oppose au postulat d’un arasement total du bâtiment 1. Il pourrait seulement s’agir d’une transformation. Cette phase ne bénéficie d’aucun indice chronologique. La fin du XIIIe siècle et le début du XIVe siècle sont néanmoins privilégiés. À cette période, les seigneurs de Monts accordent une grande importance à Saint Génard. Ils installent leurs gisants en enfeus dans la nef de l’église. Dès sa construction, le bâtiment 2est divisé en 2 espaces inégaux par un mur de refend longitudinal. Le défaut de sources historiques et de contextes stratigraphiques évocateurs n’ont pas permis de définir leurs fonctionnalités respectives.

L’intérieur du bâtiment 2 connait ensuite quelques transformations (Phase V). Elles consistent principalement en un cloisonnement de la partie occidentale. Un édifice est également construit en extension au nord. La découverte d’une monnaie portugaise datée du règne de Jean Ier (1385 1433) offre la fin du XIVe siècle comme terminus post quem de l’une des maçonneries mises en œuvre. Toutefois, la durée d’émission de cette monnaie et le contexte de la guerre de Cent Ans incitent à reporter la phase V dans le courant du XVe siècle. La phase VI prend en considération quelques couches témoignant d’une période d’occupation consécutive à ces travaux.

D’importantes modifications sont à nouveau apportées à ce bâtiment 2 (phase VII). Elles correspondent à une reconfiguration des espaces. Une nouvelle entrée est percée en façade occidentale. Elle ouvre sur un vestibule communiquant avec un étage par un escalier en vis. L’organisation des communications et la disposition des latrines incitent alors à envisager une séparation en deux du bâtiment. Les pièces sud pourraient être réservées au prieur, tandis que celles au nord pourraient avoir été cédées à un fermier. Cette hypothèse est argumentée par une mise en commende du prieuré au XVIe siècle.

La dernière phase d’occupation du bâtiment 2 a laissé des vestiges riches en mobilier (phase VIII). Elle s’interrompt assez brutalement au cours de la seconde moitié du XVIe siècle. L’insécurité engendrée par les guerres de Religion en est certainement la cause. L’abandon du site laisse probablement l’opportunité à un pillage. La récupération des métaux aurait alors occasionné une activité de métallurgie sur le site. La démolition des maçonneries à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle est précédée d’un effondrement de plancher et des toitures (phase IX). Une partie des matériaux est abandonnée sur place. La parcelle, très certainement devenue un champ au milieu du XVIIe siècle n’évolue plus jusqu’à nos jours.

La détermination de chronologies absolues et la caractérisation de ces diverses phases constituent les principaux enjeux des fouilles programmées en 2010.

Patrick BOUVART

2010

La fouille effectuée en 2010 sur le site de Saint Génard est la première d’une programmation triennale. Elle succède à plusieurs campagnes s’étant déroulées entre 2004 et 2009. Les problématiques s’inscrivent dans le programme de recherche sur les établissements religieux.

En 2010, la fouille s’est déroulée durant trois semaines. Neuf nouveaux secteurs ont été ouverts et deux de ceux commencés en 2009 ont été achevés. La superficie fouillée avoisine 145 m², soit au total, 845 m² depuis 2004. L’opération a impliqué la participation d’une vingtaine de bénévoles, tous membres de la Société spéléologique et archéologique du Mellois. Outre, la description des nouveaux contextes stratigraphiques découverts, le rapport de 2010 présente une rapide analyse architecturale des élévations de l’église, les premiers résultats d’une étude anthropologique menée par trois stagiaires de l’Université de Bordeaux I sous la direction de David Peressinotto, ainsi qu’un premier bilan des données relatives aux sarcophages réalisé par Guillaume Rougé, doctorant en archéologie à l’Université de Bordeaux 3.

La prise en compte de l’ensemble de ces contributions autorise actuellement à évoquer une évolution du site en 19 phases. L’hypothèse d’une occupation antique est finalement infirmée, faute de vestiges reconnaissables et d’un mobilier résiduel en quantité significative. La première phase envisagée serait un contexte funéraire caractérisé par des sépultures en sarcophages. Ces vestiges consistent actuellement en 47 sarcophages, répartis en quatre endroits sur le site. Il s’agit, pour l’ensemble, de cuves monolithes. La forme trapézoïdale domine, mais quelques cuves ont des chevets arrondis ou à pans coupés. Seule une dizaine conserve encore des dalles en couvrement. Ces éléments sont ornés de variantes du motif de la croix à triple traverses. Malgré les multiples types repérés, l’estimation chronologique reste évasive, de la fin du Ve siècle jusqu’au VIIIe siècle. Aucune distinction chronologique entre secteurs ne peut être suggérée. L’aire et la durée de développement de cette nécropole demeurent indéterminées. En outre, l’hypothèse d’une extension avec des sépultures n’adoptant pas le mode d’inhumation en sarcophages ne peut être exclue. La phase II regroupe actuellement toutes les inhumations sans sarcophage, comprenant indistinctement « pleine terre », coffrages de bois, et coffrages de dalles de calcaire. Elles sont considérées comme postérieures aux sarcophages pour deux raisons. La première est l’estimation chronologique d’une bouteille (XIe XIVe siècle ?) retrouvée dans l’une de ces sépultures. La seconde est l’hypothèse d’un remploi de sarcophage pour la sépulture 8 supposée contemporaine d’une partie du groupe d’inhumations qui l’entoure. Les considérations chronologiques sont donc très restreintes. Il semble néanmoins important de noter qu’une majorité de ces sépultures respecte l’orientation observée lors des pratiques funéraires avec sarcophages. Aucune de ces inhumations ne semble se conformer à l’orientation de l’église romane, pourtant supposée avoir exercé une influence. Une antériorité peut ainsi être envisagée.

La phase III découle d’une hypothèse d’interprétation de deux structures mises au jour en 2006 : les murs M33 et M34 localisés au sud-ouest de la parcelle cadastrale 833. Leur position respecte également l’orientation observée sur les sépultures des phases I et II, lesquelles sont néanmoins antérieures. Ils pourraient correspondre à un édifice ou un espace extérieur clos dont la fonction n’est pas déterminée. La continuité des pratiques funéraires à l’intérieur n’est pas exclue. En effet, la disposition des sépultures 66 et 67 se démarque de l’orientation respectée antérieurement. Peut-être sont-elles contemporaines de l’occupation de cet espace et s’adaptent elles à l’orientation de M33.

La phase IV est sous divisée en deux temps (IVa et IVb). Le premier comprendrait la construction d’un édifice dont l’élévation sud serait conservée dans le mur nord de la nef de l’église romane. Les dimensions de cette construction intégrant également le mur M32 découvert en 2006 sont estimées supérieures à 9,60 m de long et environ 4,5 m de large. L’identification de ce bâtiment ne bénéficie d’aucun indice, mais l’hypothèse qu’il s’agit de l’ecclesia Sancti Genardi de Notiaco mentionnée en 1118 dans la liste des possessions de l’abbaye de Nouaillé Maupertuis peut être émise. Le second temps serait la construction du mur M31 découvert en 2006. Il s’agirait d’un mur de clôture qui marquerait peut être une réorganisation de l’espace funéraire. Une sépulture remployant probablement un sarcophage est localisée à l’est. Elle témoigne de l’adoption d’une nouvelle orientation dans la pratique funéraire, conforme à celle de l’hypothétique ecclesia Sancti Genardi de Notiaco.

La construction de l’église romane est attribuée à la phase V. Plusieurs critères contribuent à situer ce chantier dans la seconde moitié du XIIe siècle. L’édifice établi durant la phase précédente n’est pas obligatoirement détruit, ni abandonné malgré l’intégration de l’une de ses maçonneries.

La phase VI prend en considération la construction du bâtiment 1. Même si plusieurs de ses maçonneries ont pu être appréciées en 2010, ni la fonction, ni la chronologie n’ont été déterminées. L’hypothèse qu’il s’agit d’un bâtiment d’habitation qualifiable de prieuré n’est pas encore vérifiée.

Deux murs formant un hypothétique bâtiment 3 sont attribués à la phase VII. Ils s’appuient contre l’angle nord-ouest du bâtiment 1. Les données relatives à cette construction située en limite de fouille restent trop restreintes pour une identification.

Une phase de démolition semble ensuite affecter les bâtiments 1 et 3 (phase VIII). Elle précède la construction du bâtiment 2 dont l’emprise au sol s’étend jusqu’au contact de la travée droite du chœur de l’église (phase IX). La chronologie du chantier de construction et la fonction des espaces au sein de ce nouvel édifice demeurent indéterminée. Aucun aménagement à caractère résidentiel n’a été relevé. Seules quelques données relatives à l’organisation des circulations ont renouvelé les connaissances acquises en 2009.

Une phase de destruction perturbe l’occupation du bâtiment 2 (phase X). Les causes et modalités de cet événement sont ignorées. Les chronologies restent approximatives, vers la fin du XIVe ou le début du XVe siècle. Les travaux de reconstruction de la phase XI correspondent à ceux de la phase V de 2009. Le nombre de maçonneries reconstruites identifiées est néanmoins augmenté par l’amélioration des connaissances stratigraphiques. À défaut d’analyse approfondie du mobilier, la phase XII relative à l’occupation du bâtiment 2 avant les transformations du XVIe siècle n’a pas été mieux documentée cette année.

Les transformations en question, comme la construction de l’escalier en vis, ne sont pas mieux datées. Les modifications en relation avec les étages conduisent à associer la construction de l’escalier contre le mur nord de l’église à cette phase. Celui-ci condamne une communication primitive du bâtiment 2 avec l’extérieur. Le creusement d’une cave dans l’emprise au sol du bâtiment 1 témoigne d’une profonde restructuration de l’ensemble des espaces. L’identification du secteur 11 comme lieu de stockage est l’hypothèse privilégiée. La nature de l’activité exercée et des produits stockés demeure ignorée. Les différents gravats de démolition n’ont pas livré de meilleurs indicateurs chronologiques que ceux découverts en 2009. La phase est ainsi estimée postérieure à 1562 en raison d’une monnaie trouvée dans le secteur 2. Le contexte des guerres de Religion semble ainsi désigné. Dans la région, une intensification des conflits et pillages s’observe entre 1559 et 1562, puis entre 1568 et 1569.

Enfin, les phases XV à XIX concernent uniquement l’évolution des élévations de l’église durant la période moderne. Elles incluent en dernier lieu, les restaurations effectuées par les Monuments Historiques au début du XXe siècle.

Malgré le caractère inachevé de la plupart des études, la prise en compte de l’ensemble des données accessibles a considérablement renouvelé la perception du site depuis l’an dernier. Une dizaine de phases supplémentaires sont envisagées. Trois d’entre elles pourraient être antérieures à la construction de l’ecclesia Sancti Genardi de Notiaco mentionnée au début du XIIe siècle. La localisation de cette dernière demande d’être vérifiée, mais dans l’affirmative, l’étude de Saint Génard offrirait alors un exemple intéressant de l’évolution d’une nécropole du haut Moyen Âge en prieuré cure. Les nombreuses problématiques en perspective, le potentiel des vestiges pour tenter d’apporter des éléments de réponse et l’implication constante d’un très grand nombre de participants incitent à poursuivre cette triennale.

Patrick BOUVART

2011

La fouille effectuée en 2011 sur le « prieuré » de Saint Génard est la seconde d’une programmation triennale. Elle succède à plusieurs campagnes s’étant déroulées entre 2004 et 2010. Les connaissances actuelles permettent d’établir 19 phases d’évolution du site (fig. A). Les vestiges mis au jour sont identifiables à une nécropole du Haut Moyen Âge et plusieurs constructions interprétées comme les bâtiments d’un prieuré en relation avec une église romane conservée en élévation. En conséquence, les problématiques s’inscrivent dans le programme de recherche sur les établissements religieux.

L’opération s’est déroulée durant trois semaines, du 4 au 22 juillet. Deux nouveaux secteurs ont été ouverts et deux de ceux commencés en 2009 ont été achevés. La superficie fouillée avoisine 87 m², soit au total 932 m² depuis 2004. L’opération a impliqué la participation d’une vingtaine de bénévoles, tous membres de la Société spéléologique et archéologique du Mellois. La responsabilité scientifique était confiée à Patrick Bouvart, mais l’encadrement a été assuré avec plusieurs assistants, en particulier Gérard Bodin et Anne Brun, Jean Luc Caminade et David Peressinotto.

La fouille de deux espaces internes du bâtiment 2 a permis d’appréhender certaines dispositions primitives et évolutions d’une construction identifiable à un prieuré attenant à l’église paroissiale. La découverte d’une sépulture sous un mur confirme l’antériorité d’une occupation de cet espace par la nécropole. L’absence de cuve de sarcophages serait alors imputable à un décapage de la zone pour établir l’édifice. Les contextes stratigraphiques apportent peu d’indices de chronologie absolue pour toutes ces phases. Le mobilier est généralement trouvé en contextes résiduels. Son abandon correspond essentiellement à la phase de destruction durant les guerres de Religion.

Un sondage contre la nef de l’église était destiné à vérifier la relation entre celle-ci et le mur M32 dégagé (sans véritable observation stratigraphique) par Sylvie Gaiguant en 2005. Les données acquises réfutent l’hypothèse de constructions synchrones constitutives du bâtiment 5. Celui-ci serait un appentis appuyé contre l’église et probablement contre la façade occidentale du prieuré. Il entretenait une communication avec l’habitation par une porte dans M1. Les différentes reconstructions et restaurations de l’élévation de l’église justifient l’absence d’indices perceptibles lors de l’analyse de bâti.

L’élargissement du secteur 18 vers la zone située à l’est du mur M28 a révélé la présence de plusieurs sarcophages conservant des sépultures primaires. L’un des individus est associé à des éléments de parure vestimentaire. Il n’est pas encore possible de définir une chronologie relative de l’extension du contexte funéraire, mais la densité de sarcophages laisse supposer une certaine continuité entre ce secteur et le secteur 14. L’interprétation des résultats est en attente de datations radiocarbones via le programme Artémis.

L’ouverture du secteur 21 a révélé la présence d’un autre espace intérieur, adjacent à la cave du secteur 11. La fouille est interrompue sur le niveau de sol précédant la démolition moderne.

Enfin, les données cumulées sur les sépultures en sarcophage des secteurs 14 et 18 ont incité à développer l’hypothèse de couvertures assurées avec des dalles brutes ou ébauchées extraites in situ dans les fosses mises au jour à l’ouest de la parcelle 833. Cette pratique pourrait nécessiter des couvertures intermédiaires en bois et justifier ainsi la présence de clous dans certains comblements de sarcophages.

Patrick BOUVART