HADÈS Archéologie

Hôtel du Doyenné

Fiche

Résumé

L’étude archéologique de bâti n° 03-8158 s’est inscrite dans le cadre d’un suivi de restauration conduit sur l’hôtel du doyenné de la ville de Brioude (région Auvergne Rhône-Alpes, département de la Haute‑Loire).

À la suite d’une première étude architecturale menée par Christine Charbonnel-Castanie et Daniel Parent en 1992, elle a permis d’affiner certaines hypothèses relatives à l’origine et à l’évolution du bâtiment, mais également de mettre en évidence de nouveaux éléments d’interprétations relatifs à l’organisation et au décor primitifs, puis aux transformations du monument depuis la fin du Moyen Âge jusqu’à la période contemporaine.

Les analyses réalisées ont ainsi d’abord permis de retrouver plus clairement les traces de l’ancienne enceinte canoniale et urbaine de la ville, datable des XIe-XIIe siècles et de circonscrire quelques vestiges d’élévation susceptibles d’appartenir à un ou plusieurs bâtiments anciens, parmi lesquels figure peut-être un premier doyenné.

Elles ont ensuite permis de comprendre la genèse du bâtiment en livrant des données sur la délimitation du noyau médiéval du doyenné mais aussi sur ses caractéristiques constructives et ornementales. L’hôtel du doyenné parait ainsi aujourd’hui avoir été principalement édifié dans le dernier tiers du XIIIe siècle par le simple cloisonnement de l’angle sud-est de l’ancien rempart. Établie sur au moins 3 niveaux relevant de fonctions différentes, séparés de planchers sur solives et ouverts par différentes portes et baies, cette demeure canoniale semble avoir accueilli un riche décor peint et sculpté dont subsistent aujourd’hui plusieurs vestiges.

Les investigations ont aussi permis d’approcher les différentes modifications et les agrandissements survenus à partir de la fin du Moyen Âge  et durant la période moderne. Si les travaux attribuables au XVe siècle paraissent limités, une première campagne de travaux a pu être définie pour la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle. Celle-ci parait avoir essentiellement porté sur un exhaussement général du premier niveau lequel s’est accompagné d’une rénovation des éléments de confort (cheminée) et de décor.

Une seconde campagne de travaux, datée de la seconde moitié du XVIIe siècle, a pu être ensuite circonscrite à l’adjonction, côté ouest, d’un second corps de bâtiment flanquant directement le noyau médiéval de l’édifice. Cette campagne s’est alors vraisemblablement accompagnée d’une restructuration des espaces et de l’aménagement d’un ensemble de caves aujourd’hui conservées.

Cette étude a enfin permis de dépouiller et d’analyser, pour la période contemporaine, plusieurs archives conservées par la municipalité de Brioude et de jalonner plus efficacement, dans le bâti même, les transformations et les travaux connus par l’édifice depuis le début du XIXe siècle jusqu’au milieu du XXe siècle.