HADÈS Archéologie

Hôtel de La Chantrerie

Fiche

Résumé

L’analyse archéologique de bâti conduite en juillet 2012 à l’Hôtel de la Chantrerie de Montferrand s’est inscrite dans le cadre d’une étude préalable à sa restauration, menée conjointement par le Conservatoire de la Chantrerie et M. l’architecte du patrimoine Christian Laporte. Cette courte étude n’a été que partielle et s’est concentrée sur la façade principale nord de l’édifice, en partie médiévale ainsi que sur une partie des structures internes, principalement liées à des remaniements successifs. Cette recherche a pris la forme de sondages ciblés réalisés sur différentes maçonneries, qui ont d’abord permis de rassembler quelques informations sur la chronologie relative des composantes du bâti. Toutes les maçonneries n’ont toutefois pu être sondées, en raison de l’importance des surfaces murales existantes et du caractère de diagnostic de cette opération.

Au niveau de la façade nord et de son revers, les investigations ont permis de distinguer des vestiges médiévaux, modernes et contemporains, et de cerner plusieurs phases de travaux pour les seules structures médiévales (fig. a). Les éléments existant ont permis de pressentir un changement de projet lors de l’édification de cette élévation et de placer la construction des différents niveaux d’arcades et de baies hautes entre la seconde moitié du XIIe siècle et la seconde moitié du XIIIe siècle. Un sondage plus spécifique a également permis de retrouver les traces d’un système de coussiège aux ouvertures supérieures de la seconde moitié du XIIIe siècle, ainsi que d’un décor associé (fig. b).

Au niveau des parties internes, les différents sondages réalisés ont permis de rassembler quelques éléments de réflexion quant à la chronologie relative des structures, sans toutefois permettre de cerner précisément l’évolution de l’espace bâti. des maçonneries médiévales, modernes et contemporaines ont pu être observées, sans que l’organisation claire des volumes internes ne puisse être définie pour les périodes hautes (fig. c). L’absence de liens mécaniques entre les parties internes et la façade principale nord a néanmoins pu être démontrée, faisant potentiellement de la façade de l’hôtel de la Chantrerie une façade écran.

David MOREL