HADÈS Archéologie

Ferme Mauléon

Fiche

Résumé

L’origine de ce bâtiment semble se situer au XVIe siècle, mais il est toutefois possible que la construction ait englobé des élévations plus anciennes. Cette opération avait pour but de vérifier cette hypothèse. L’étude du bâti a été réalisée après l’enlèvement de l’intégralité des enduits des façades sud et nord et le piquetage de zones délimitées à l’intérieur. Une tranchée nord sud a été effectuée dans chacune des parties orientales et occidentales du bâtiment. Au milieu, le deuxième bâtiment n’a fait l’objet dans un premier temps que de sondages limités aux angles sud ouest, sud est et nord ouest, avant d’être fouillé de façon extensive durant la deuxième phase.

Sur la façade sud, non enduite, une porte et une baie avec encadrement de pierres taillées semblent être les seuls vestiges anciens. Toutes les autres baies sont récentes.

On constate la présence de l’appareil d’ophite mais les joints qui ont été refaits systématiquement ne permettent pas d’identifier des phases de reprises. Sur la façade nord, l’enlèvement des enduits a montré de nombreuses phases de modifications et une baie à meneau est apparue à l’extrémité orientale. À l’intérieur, cette fenêtre est aménagée avec un coussiège, caractéristique de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle. Les piquages des élévations n’apportent pas vraiment de nouvelles informations si ce n’est qu’ils ont confirmé la localisation des différentes phases d’adjonctions puisqu’on peut repérer les deux murs gouttereaux successifs des extensions à l’ouest. L’un d’entre eux, correspondant à la première extension présente au premier étage un dispositif de larmier. Or, c’est au pied de ce mur, que les sondages de la première tranche ferme mais surtout de la tranche conditionnelle, ont révélé la présence de bassins et de canalisations maçonnés. Tout un système de récupération et de stockage des eaux pluviales avait donc été élaboré contre le bâtiment. À l’est, le sondage prolongé lors de la deuxième tranche de travaux, a permis de restituer l’emprise du bâtiment le plus ancien construit en gros blocs d’ophite et dont les murs gouttereaux nord et sud sont très épais. Il semble que la façade orientale ait été moins épaisse, peut être constituée d’une partie basse en pierre et d’une partie haute en matériaux plus légers.

Le dégagement des élévations a donc confirmé l’antériorité du corps de bâtiment oriental, et les sondages ouverts à l’intérieur ont permis de restituer presque complètement son plan. En effet, l’emplacement de la façade orientale originelle, démolie à l’occasion d’une extension récente, a pu être positionnée. Les modes de construction et la fenêtre à coussiège permettent de l’attribuer à la fin du XVe ou début du XVIe siècle.

Amaia LEGAZ