HADÈS Archéologie

Église Saint-Pierre

Fiche

Résumé

1997

L’église Saint-Pierre de Mérens conserve intacte son architecture du Xe-XIe s. Incendiée et ruinée en 1811; elle est restée jusqu’à cette période l’église paroissiale du village montagnard. Dans le cadre de l’étude préalable sur le dégagement du sol de l’édifice, encombré par les déblais de destruction, l’Architecte en Chef de Monuments Historiques a demandé une évaluation préalable aux travaux. les trois sondages ouverts à l’intérieur de l’édifice ont permis de repérer les derniers niveaux de circulation (XIXe siècle). Aucun autre sol n’ayant été repéré dans la stratigraphie, il est probable que les niveaux d’origine se situaient à la même altitude.

Sylvie CAMPECH

2010

Saint-Pierre de Mérens est une église romane privée de toiture depuis un incendie survenu en 1811 et jamais recouverte depuis lors. Elle s’est peu à peu dégradée par défaut d’entretien régulier.

Malgré une campagne de rejointoiement partiel de la façade de la nef opposée au clocher, des traces de calcite révèlent la persistance d’une infiltration d’eau dans cette maçonnerie. La réfection de l’arase semble avoir endigué le phénomène, mais un fruit important est apparu récemment au revers de ce mur, perturbant le parement intérieur.

Afin de déterminer l’origine de ce désordre, un sondage préalable aux travaux de consolidation a été prescrit par le Service Régional de l’Archéologie en accord avec le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine dans le cadre des suivis de travaux sur Monuments Historiques. Il devait aussi permettre d’évaluer la stratigraphie de cette partie de l’enclos afin d’envisager la mise en place d’un drain en pied de façade si nécessaire.

Ouvert manuellement par une archéologue, secondée par un technicien de fouille, entre le 26 et le 28 juillet 2010, ce sondage a été interrompu une fois le premier niveau de circulation en place mis au jour, celui-ci correspondant à la côte à atteindre dans le cadre du suivi de travaux. Seul un retrait du parement a été observé.

Le dérèglement en question a pu être provoqué ou aggravé par l’apport d’un remblai d’éléments massifs lors de la constitution du terre-plein de l’enclos, associé à la dégradation de l’édifice durant sa longue période d’abandon, induisant le développement d’une végétation parasite et le délogement de certains éléments en parement.

Du point de vue archéologique, les résultats sont également minces puisque nous avons seulement atteint en limite de fouille le sommet du niveau de circulation d’une portion du cimetière en usage au XIXe siècle.

Cette évaluation a cependant permis de s’assurer de la possibilité d’envisager un décaissement pour remédier à cet état de fait sans que les vestiges archéologiques en place ne soient menacés.

Laurence MURAT