HADÈS Archéologie

Église Saint-Calixte

Fiche

  • Responsable : Pierrick STÉPHANT, Patrick BOUVART
  • Période de fouille : 2002, 2003
  • Localité : Cazaux-Fréchet-Anéran-Camors (Hautes-Pyrénées)
  • Type d’opération : 
  • Période :  ,
  • Agence : MIDI

Résumé

 

2002

PRÉSENTATION

Le site de l’église Saint Calixte se situe dans la commune de Cazaux Fréchet – Anéran – Camors, au dessus du bourg de Cazaux Fréchet. L’édifice est constitué par un ensemble de constructions de diverses époques. Le plan général est celui d’une nef unique prolongée par une abside précédée d’une courte travée de chœur et flanquée au nord d’une large chapelle. Le cimetière associé à l’édifice se développe au sud. L’analyse du plan cadastral de 1832 indique l’existence de plusieurs appendices aujourd’hui disparus, au nord, flanquant la travée de chœur et l’angle nord-ouest. Le cimetière ceinturait alors l’église de tous côtés, hormis sur la face ouest-(fig. 1). L’édifice a été classé au titre des Monuments Historiques le 26 mai 1944 et a fait l’objet de plusieurs campagnes d’entretien depuis cette date . C’est dans ce cadre que des travaux de restauration sont actuellement conduits sur l’édifice et ont provoqué la présente intervention archéologique.

RAPPEL HISTORIQUE

Plusieurs recherches récentes ont permis de mieux connaître la nature et la valeur de l’édifice . Sylvie DECOTTIGNIES et Claire PEQUIGNOT ont dressé un bilan de l’histoire et de l’archéologie du bâti et des décors en 1999 . Nous renvoyons le lecteur à la consultation de cet article .

Le résultat de cette recherche propose une lecture globale de l’édifice qui nous a permis de réaliser un plan phasé (fig. 30). Un certain nombre d’interrogations, dont la chronologie des campagnes de construction, mais aussi les auteurs des décors peints, sont établis avec précision. Il subsiste toutefois un certain nombre d’inconnues, notamment la chronologie du chevet dont les arguments de datation restent discutables. L’environnement de l’édifice, cimetière et habitat, mérite aussi d’être envisagé.

Les sondages archéologiques présentés ici répondent partiellement à la première de ces interrogations. Quant à l’habitat, il convient d’être prudent. Il est possible que l’actuel isolement de l’édifice ne soit qu’un phénomène récent de glissement de l’habitat vers la vallée.

Pierrick STÉPHANT, Patrick BOUVART

 

2003

Cette opération de suivi de travaux complète l’approche ponctuelle de l’édifice obtenue à la lumière des sondages. Le premier apport concerne la disparition du cimetière au nord de l’église, au moins dans l’emprise des bâtiments flanquant le chœur et la nef ainsi que dans le drain. La zone cimetériale est peut être conservée plus au nord test largement attestée à l’est et au sud en contact avec l’édifice.

Le second apport concerne l’évolution architecturale de l’église (fig. 13). Le suivi de la tranchée intérieure au droit du mur gouttereau sud permet de restituer des travées scandées par des pilastres. Leur fonction pouvait être de recevoir des arcatures aveugles et/ou les retombées d’arcs doubleaux.

Il convient de souligner enfin que ce travail de suivi de drain fut exemplaire par la concertation entre les divers services de l’État et les entreprises et qu’il montre assez son intérêt pour la conservation et l’étude du patrimoine archéologique.

Pierrick STÉPHANT