HADÈS Archéologie

Église Saint-Augustin

Fiche

  • Responsable : Sylvie CAMPECH, Stéphanie TONON
  • Période de fouille : 2001
  • Localité : Espagnac-Sainte-Eulalie (Lot)
  • Type d’opération : 
  • Période :  ,
  • Agence : MIDI

Résumé

L’ancienne église prieurale du monastère d’Espagnac Sainte-Eulalie qui est aujourd’hui l’édifice paroissial du village appartenait à un ensemble conventuel plus important. La fondation de cette abbaye de moniales, sur les bords du Célé, date de 1283, sous l’impulsion d’Aymeric Hebrard (évêque de Coïmbre). L’église fut achevée en 1289. Le chœur est agrandi au milieu du XIVe siècle par la famille de Cardaillac. La communauté quitte les lieux à la Révolution.

Face aux gros problèmes d’humidité que connaît l’édifice, la Conservation Régionale des Monuments Historiques, l’Architecte en Chef des Monuments Historiques (Jean Louis Rebière) et la commune d’Espagnac ont engagé des travaux de restauration comprenant le drainage périphérique de l’église. Afin d’évaluer les risques archéologiques que pourraient entraîner ces travaux en sous-sol, le Service Régional de l’Archéologie en accord avec la Conservation Régionale des Monuments Historiques ont prescrit une évaluation préalable effectuée en quatre sondages implantés sur le tracé du drain. Par la suite, au moment des travaux de drainage, nous sommes intervenus pour suivre la tranchée et relever les vestiges archéologiques subsistants.

Le sol initial de la nef du dernier quart du XIIIe siècle a pu être repéré à – 0,68 m sous le dallage actuel de la nef. Un sol constitué de petits carreaux de terre cuite vernissés est conservé à la surface du ressaut de fondation du gouttereau nord, mais ne peut pour l’instant être attribué à la nef primitive.

La parcelle cimetériale, concernée par le drain, est peu stratifiée. La circulation médiévale devait se faire à la surface du sol naturel. Un sol de chaux a été repéré devant le porche nord, recouvrant le terrain naturel. Un remblaiement général de la parcelle, à une date inconnue, mais probablement après la reconstruction du chœur (milieu du XIVe siècle), vient rehausser l’ancien niveau de circulation.

Deux états du cimetière ont été reconnus : l’un fonctionne avec le sol médiéval, l’autre avec le sol rehaussé. L’état le plus ancien ne comprend que des tombes en fosses, orientées ouest-est. Dans l’état le plus récent on trouve des tombes en fosse, des cercueils, des caveaux maçonnés (le long du mur gouttereau sud), un ossuaire ( contre le chœur au nord ) et enfin (au sud de l’édifice), un caveau à étage, que l’on pourrait peut-être interpréter comme un pourrissoir. Ces différentes tombes sont, par leur facture et leur situation stratigraphique, postérieures à la construction du chœur de l’édifice (seconde moitié du XIVe siècle).

Sylvie Campech et Stéphanie Tonon

Sylvie CAMPECH, Stéphanie TONON