HADÈS Archéologie

Église de Marnes

Fiche

  • Responsable : Pascal LOEUIL
  • Période de fouille : 2007
  • Localité : Marnes, Deux-Sèvres (Deux-Sèvres)
  • Type d’opération : 
  • Période : 
  • Agence : ATLANTIQUE

Résumé

La surveillance des travaux de drainage autour de l’église romane Saint Jean Baptiste de Marnes a permis de révéler une occupation funéraire qui s’étend du haut Moyen Âge à l’époque moderne. Les observations stratigraphiques ont permis de constater l’existence au minimum de trois niveaux d’inhumations avec une typologie variée des contenants.

34 sépultures ont été mises au jour sur le tracé du drain permettant de distinguer trois types d’inhumations. Sur les 21 sarcophages répertoriés, 11 ont conservé leurs couvercles. Plusieurs d’entre eux présentent un décor de croix à trois traverses indiquant une utilisation du site dès le haut Moyen Âge. Huit sarcophages sont dépourvus de leur couvercle laissant présager une réutilisation du contenant mais l’absence de fouille ne permet pas de les replacer dans un contexte stratigraphique précis. Dix coffres bâtis ont été mis au jour au cours de cette surveillance. Ils sont constitués de plaques calcaires posées de champ pour la cuve et de plusieurs plaques horizontales pour le couvercle. L’ouverture de ces contenants a permis de révéler la présence de pots à encens dans un bon état de conservation. L’édifice primitif n’a pas été retrouvé au cours de cette opération. Un mur de calcaire blanc grossièrement équarris, conservé sur 4 assises et d’une largeur de 63 cm, a été découvert sur le tracé du drain. Ce mur paraît antérieur au mur de la nef de l’église actuelle ainsi qu’au contrefort venant s’appuyer contre cette construction. Cette maçonnerie coupe plusieurs sépultures. Il reste cependant difficile de la replacer dans une chronologie précise.

L’ensemble des vestiges est recouvert de tombes en pleine terre moderne ayant recoupé à plusieurs reprises des inhumations antérieures. Aucune observation n’a été faite sur ces tombes qui ont été sacrifiées afin d’atteindre les niveaux plus anciens.

Pascal Loeuil

Pascal LOEUIL