HADÈS Archéologie

Couvent des Jacobins

Fiche

  • Responsable : Vincent COUSI
  • Période de fouille : 2011
  • Localité : Toulouse (Haute-Garonne)
  • Type d’opération : 
  • Période :  ,
  • Agence : MIDI

Résumé

La fondation de l’ensemble conventuel des Jacobins de Toulouse par les Frères Dominicains remonte au XIIIe siècle.

Les bâtiments du couvent souffrant de problèmes d’humidité importants, il a notamment été prévu à l’initiative de la Commune de Toulouse et sous l’égide des Monuments Historiques de modifier le réseau d’évacuation des eaux pluviales le long de l’aile est du couvent, par la mise en place de conduites enterrées (fig. a).

Compte tenu de la très forte sensibilité archéologique du secteur, un suivi du creusement de la tranchée a été prescrit. Il devait permettre d’identifier d’éventuels niveaux d’occupation et niveaux sépulcraux médiévaux, mais aussi d’évaluer la puissance stratigraphique de ce secteur, situé à proximité immédiate du rempart antique de la cité ,au travers de trois sondages profonds dont le creusement fut abandonné après la découverte de puisards existants.

D’autre part, la reconstruction projetée de deux chapelles ruinées situées sur le côté nord du chevet de l’église conventuelle rendait obligatoire l’enlèvement de déblais très récents pour atteindre la cote nécessaire à la construction d’un nouveau sol intérieur. Le suivi de cette opération, même s’il n’a pas permis d’atteindre les niveaux archéologiques en place, a été assuré. de plus, en vue d’un nivellement envisagé de l’étroit passage extérieur qui longe ces deux chapelles, deux sondages d’évaluation ont été réalisés mécaniquement (fig. b).

Autour de la grande chapelle funéraire dédiée à Saint Antonin, construite au milieu du XIVe siècle, un niveau sépulcral a été mis en évidence sans qu’il soit possible de déterminer son extension et une datation précise. Deux structures bâties en brique sans mortier ont été mises au jour, posant de nouvelles questions sur l’organisation spatiale de ce secteur.

L’époque moderne correspond à l’extension maximale du couvent des Jacobins.

Au XVIe siècle, plusieurs salles polygonales sont construites à l’arrière de l’aile est, remplissant ainsi les espaces disponibles entre les différentes absides. Ainsi, les restes maçonnés de deux annexes aujourd’hui disparues ont été identifiés : une annexe de la chapelle Saint Antonin et une salle faisant communiquer la sacristie, le clocher et la première chapelle du chevet de l’église (fig. c).

Toujours sous l’Ancien Régime, les XVIe et XVIIe siècles voient l’agrandissement systématique des chapelles absidales de l’église, transformées en chapelles funéraires au bénéfice de riches bourgeois ou d’ordres religieux. Le plan des deux premières chapelles situées au nord du chevet a pu être vérifié et l’arase d’un caveau a été mise au jour (fig. d).

Les résultats obtenus, tout en étant modestes, apportent des confirmations architecturales de l’existence de salles du couvent aujourd’hui disparues et connues uniquement par les sources, tel le précieux plan de Saget.

Vincent COUSI