HADÈS Archéologie

Château de Polignac

Fiche

  • Responsable : Sylvie CAMPECH, Benoît MONTANDON, Emmanuelle VERNIN
  • Période de fouille : 2004
  • Localité : Polignac (Haute-Loire)
  • Type d’opération : 
  • Période :  ,
  • Agence : CENTRE

Résumé

L’actuelle propriétaire du site, Madame la Princesse Constance de Polignac, aidée par la fondation « Forteresse de Polignac » a pour projet la mise en valeur de ce château familial. Pour aider la réflexion sur cette valorisation, elle a souhaité la réalisation d’une étude préalable complète du site. Les données de cette recherche sont indispensables aux architectes qui seront en charge du projet d’aménagement. Devant l’ampleur de la tâche, au vue de l’étendue du lieu, le Service Régional de l’Archéologie d’Auvergne a proposé de commencer par une série de sondages archéologiques couplée avec une observation du bâti limités sur la zone résidentielle du plateau, soit sur un grand quart sud est.

L’approche archéologique de cette campagne de sondages avait pour objectif de déterminer la valeur et l’importance des vestiges. Les observations sur le bâti soulignent bien leur importance, encore bien conservés en élévation, au moins sur deux niveaux pour certains bâtiments. Sur les zones, aujourd’hui vierges de construction, les sondages archéologiques ont permis de préciser l’organisation des bâtiments disparus et d’évaluer la puissance stratigraphique du terrain.

L’étude céramologique a apporté la preuve d’une présence humaine sur le plateau de Polignac au moins depuis le Néolithique moyen. Elles ont également confirmé l’existence d’une occupation à l’Âge du Bronze final et au Premier Âge du Fer. Par la suite, l’occupation avérée durant la Tène Finale ne paraît pas s’être poursuivie au cours du Haut Empire. Par contre, de minces indices pourraient signaler une occupation du site pendant l’Antiquité Tardive. Tout ce mobilier se retrouve presque toujours associé à du mobilier postérieur. Ainsi, à une exception près, les niveaux de ces périodes ont tous été perturbés. Ces perturbations sont manifestement liées à l’occupation quasi continue du plateau jusqu’au XVIIIe siècle.

Les observations archéologiques des élévations et du sous-sol cumulées aux données historiques permettent de comprendre les grandes phases de construction de la résidence castrale. Les fourchettes chronologiques restent, pour l’instant, larges. Sans hiatus perceptible au travers de la céramique, l’occupation semble s’être poursuivie de l’an Mil jusqu’à l’Époque Moderne, au moins jusqu’au XVIIIe siècle, ce que confirment les textes. Les constructions les plus anciennes conservées sont édifiées dans le courant du XIIe siècle. L’église adopte un plan simple (nef, transept et 3 absides pour le chœur). On inhume autour et à l’intérieur de l’édifice. Un vaste logis se compose de grandes salles sur deux niveaux. des constructions annexes sont discernables, en flanquement, au sud et au nord de ce bâtiment.

À la suite de l’édification de la tour donjon (entre 1385 et 1421), les vicomtes construisent deux nouveaux corps de bâtiment, au Nord et à l’Est du logis roman, qui délimite l’espace d’une cour. Les fondations de murs découverts dans un sondage conduisent à supposer l’existence d’une construction (une galerie ?) fermant cette cour au Sud. Le logis roman est conservé, à l’Ouest. Il fait l’objet d’importantes rénovations durant cette campagne de construction. L’étude du mobilier céramique, tout comme les textes confirment une occupation de la résidence castrale jusqu’au XVIIIe siècle. Par l’étude du bâti, on observe pour cette période (XVIIe XVIIIe siècles) des réaménagements à l’intérieur du logis oriental, mais pas de réelle reconstruction.

Sylvie CAMPECH, Benoît MONTANDON, Emmanuelle VERNIN