HADÈS Archéologie

Château de Mercuès

Fiche

  • Responsable : Stéphanie TONON
  • Période de fouille : 2001
  • Localité : Mercuès (Lot)
  • Type d’opération : 
  • Période :  ,
  • Agence : MIDI

Résumé

L’intervention archéologique menée dans le jardin occidental du château de Mercuès a été motivée par l’aménagement prochain d’un bâtiment sur l’ensemble de son emprise.

L’ancienneté du site a conduit le Service Régional de l’Archéologie de Midi-Pyrénées à prescrire une série de quatre sondages de diagnostic afin d’évaluer les risques archéologiques entraînés par ces travaux.

La seconde mention de Mercuès dans les textes, après celle du VIIe siècle, du castrum mercurii possédé alors par Saint Didier, remonte à 1254, époque à laquelle il était en possession de l’évêque de Cahors Barthélemy de Roux. À partir du milieu du XIVe siècle, il semble que le château abandonné temporairement par les évêques de Cahors, ait été mis en défense et utilisé comme place forte. Entre 1426 et 1428, le château est occupé par les troupes anglo-gasconnes du Captal de Buch et de Raimond Bernard de Durfort Boissières. Au lendemain du rachat du château par les cadurciens, suite à l’échec d’une opération militaire, il semble que la place ait fait l’objet d’un premier démantèlement.

Entre 1486 et 1488, une importante campagne de reconstruction aurait été réalisée par l’évêque Antoine D’Alamand. En 1563, le château est à nouveau assiégé et occupé par les troupes de Duras qui parvinrent à y percer une brèche grâce à une batterie implantée à l’extrémité du jardin sud tandis que les défenseurs, retournés contre l’évêque, incendiaient l’édifice. La seconde reconstruction du bâtiment est généralement attribuée à l’évêque Pierre Habert (1626 1637).Un demi siècle plus tard, une nouvelle campagne de réaménagement sera entreprise par Henri Guillaume Le Jay (1681 1693), continuée entre 1693 et 1741 par Henri de Briqueville de la Luzerne. Une restauration d’ensemble sera réalisée in fine par Mgr Grimardias au XVIIIe siècle.

L’évaluation archéologique a permis de définir l’utilisation de ce petit promontoire rocheux à l’ouest de la construction castrale. L’espace, qui se traduit par une plate forme rocheuse, apparaît libre de toute construction, mais il est toutefois mis en défense probablement dès la fin de l’époque médiévale et jusqu’au XVIIIe siècle par un mur et la tour de flanquement ouest. C’est à la fin du XVIIIe siècle, lors d’une grande campagne de restauration, que le mur et la tour seront arasés, la terrasse comblée et transformée en jardin avec une balustrade donnant un magnifique point de vue sur la vallée du Lot.

Stéphanie TONON

Stéphanie TONON