HADÈS Archéologie

Cathédrale Sainte-Marie, Chanoinie

Nos métiers Production scientifique Opérations Cathédrale Sainte-Marie, Chanoinie

Fiche

Résumé

 

1996

Suivi du creusement d’une tranchée d’assainissement.

Sylvie CAMPECH

2009

Dans le cadre de la création d’un musée d’art sacré à Auch (Gers) et de l’aménagement d’un plancher chauffant dans les salles du palais de l’Officialité du sous-sol du bâtiment connu sous le nom de Chanoinie, quatre sondages archéologiques, de 1 m sur 2, ont été réalisés afin de déterminer l’impact des travaux envisagés sur les vestiges potentiellement conservés sous le bâtiment.

La Chanoinie d’Auch se trouve à l’est de la cathédrale. Construit au XIVe siècle, contre le couvent des chanoines, le bâtiment abritait à l’origine le palais de l’Officialité (tribunal ecclésiastique de l’archevêque) et ses prisons situées dans la Tour d’Armagnac. Au XIXe siècle, les bâtiments conventuels sont détruits et fortement remblayés pour ouvrir l’actuelle place Salinis. Seul subsiste le palais de l’Officialité dont le rez-de-chaussée devient sous-sol. Le bâtiment, par ailleurs réduit de deux étages sur sa moitié nord pour dégager le chevet de la cathédrale, est réaffecté à l’usage des chanoines et porte dès lors le nom de Chanoinie.

L’opération archéologique a permis de mettre au jour, dans chaque salle, des niveaux de sol antérieurs au sol actuel. Le pavement de certains sols est encore, au moins pour partie, conservé. Ils se composent de carreaux de terre cuite dont les dimensions et la disposition varient selon les sols. La fouille a également révélé la présence de deux murs dont l’appartenance au bâtiment ou à un état antérieur de celui ci n’a pas pu être formellement établie dans l’emprise des sondages. En effet les nombreux réaménagements de ces salles au cours de l’histoire de ce bâtiment, et les perturbations stratigraphiques qui en découlent, demandent une exploration plus étendue et plus profonde des vestiges conservés dans le sol afin de restituer avec certitude la chronologie de la construction et de l’occupation du bâtiment. Une telle exploration permettrait également de vérifier, par des preuves archéologiques, les nombreuses hypothèses formulées sur cet édifice, et peut être plus largement sur ce secteur méconnu de la haute ville.

Ugo CAFIERO

2010

Dans les années 1870, les derniers bâtiments du complexe canonial, au sud de la cathédrale d’Auch (fig. a), ont été détruits et abondamment remblayés pour aménager l’actuelle place Salinis et l’escalier monumental qui relie la haute ville d’Auch aux berges du Gers. La tour d’Armagnac et l’ancien palais de l’Officialité sont les seules parties conservées de l’ancienne Chanoinie. Il s’agit d’un vaste bâtiment à peu près rectangulaire, orienté nord sud, de près de 32 m de long. Sa largeur varie sensiblement de 6 m au sud à 8,5 m au nord. Successivement tribunal, prison, musée, sacristie, salle de catéchisme et débarras, cet espace, désaffecté dans les années 1980, a fait l’objet de travaux de mise hors d’eau dans les années 1990, prémices d’un projet de longue haleine : la création d’un musée d’art sacré dont les travaux n’ont débuté qu’à la toute fin de la première décennie du XXIe siècle.

La concrétisation de ce projet a déclenché en septembre 2009 une campagne de sondages d’évaluation archéologique pour tenter de mesurer l’impact des travaux envisagés sur les vestiges potentiellement conservés sous l’édifice (fig. b). Ces investigations ont révélé la présence, affleurant sous le pavement des différentes salles, de sols et de murs médiévaux et modernes (fig. c).

Ces résultats ont conduit à limiter, dans le projet finalisé, toutes les excavations qui auraient pu mettre en péril les vestiges ou en rendre obligatoire la fouille préventive. Le tracé des caniveaux modernes a notamment été privilégié pour le passage des réseaux enterrés nécessaires à la viabilisation du bâtiment. Restait une partie des câbles et gaines électriques dont l’enfouissement ne pouvait être évité et pour le passage desquels le service régional de l’Archéologie de Midi-Pyrénées a prescrit une fouille de sauvetage.

L’opération archéologique a permis de reconnaître les murs et les niveaux de sols déjà observés en 2009. Un important réseau de canalisations modernes qui permettait d’évacuer les eaux pluviales captées par les toitures de la cathédrale a également pu être repéré. Mais les découvertes les plus notables ont été réalisées dans une petite zone épargnée par les multiples remaniements de ce secteur du cœur de ville, dans l’angle sud-ouest du bâtiment. Il s’agit de deux reliquats de murs antérieurs à la construction de l’Officialité et de la tour d’Armagnac au XIVe siècle. Parallèles, espacés d’environ 1 m, ils présentent une orientation est ouest. Leur mise en œuvre est différente et laisse supposer qu’ils ne participent pas d’une même structure. Une chape de béton de tuileau tirée sur un radier de cailloux calcaires se développe au sud de ces murs, jusqu’au mur sud de la Chanoinie qui la recoupe (fig. d). Entre les deux reliquats de murs, un autre niveau de sol a été dégagé. Il présente un aménagement rudimentaire composé de fragments de tegulae, de placages de marbre gris et d’au moins une brique d’hypocauste. Les remblais qui scellent ce sol ont livré du mobilier exclusivement antique, parmi lequel deux monnaies frappées dans la première moitié du IVe siècle. Ugo Cafiero

Ugo CAFIERO

2011

Les deux sondages réalisés au pied des bâtiments de la Chanoinie à Auch entre le 18 et le 21 avril 2011 correspondent à la troisième intervention d’Hadès réalisée dans le cadre du projet de création d’un musée d’art sacré dans ces locaux. En préalable à l’aménagement d’une sortie de secours entre le jardin du futur musée et l’escalier monumental mitoyen (fig. a), il s’agissait d’explorer les abords de la tour d’Armagnac le long des murs nord test (fig. b). Aucun vestige antérieur aux travaux de réfection récents du muret séparant le jardin de la Chanoinie de celui de la Préfecture attenante n’a été retrouvé au nord. À l’est, la profondeur du sondage, creusé à l’emplacement d’une maison abattue dans les années 1990 quand les parties supérieures de l’escalier monumental ont été restaurées, n’a pas permis d’atteindre le fond de cette construction et d’atteindre d’éventuels niveaux archéologiques sous-jacents.

Ugo CAFIERO