HADÈS Archéologie

Cathédrale Saint-Pierre

Fiche

  • Responsable : Patrick BOUVART
  • Période de fouille : 2014
  • Localité : Saintes (Charente-Maritime)
  • Type d’opération : 
  • Période :  ,
  • Agence : ATLANTIQUE

Résumé

L’ancienne cathédrale Saint-Pierre est classée au titre des Monuments Historiques depuis 1862. Malgré plusieurs campagnes de restauration effectuées dans la seconde moitié du XXsiècle, certaines élévations présentent encore des désordres structurels et fragilités susceptibles de mettre en danger le public. En juin 2012, un diagnostic sanitaire du bras de transept sud a ainsi entraîné une fermeture temporaire de l’édifice. Depuis, des confortements provisoires sécurisent les lieux mais rendent inaccessibles cette partie de l’église. Dans le cadre d’un projet de restauration, la ville de Saintes, maître d’ouvrage, et Monsieur Philippe Villeneuve, maître d’œuvre, ont sollicité le bureau de recherche Hadès afin d’enrichir l’étude préalable d’une analyse archéologique des élévations. Cette demande résulte d’une volonté manifestée par le Service régional de l’Archéologie de Poitou-Charentes de mieux appréhender l’authenticité des maçonneries, les modalités et périodes de leur évolution. Les résultats doivent servir de support à une réflexion sur les partis de restauration.

Le principal objet de l’étude est le bras de transept sud de la cathédrale. Cependant, les observations n’auraient pas eu de pertinence sans une prise en compte de ces entités architecturales environnantes. Au final, 24 espaces ont été appréhendés avec leurs élévations extérieures. L’analyse stratigraphique n’a révélé aucune maçonnerie susceptible d’appartenir aux phases antérieures à celle attribuée à l’évêque Bernard (1142-vers 1165). En ce sens, notre étude architecturale se soumet aux conclusions présentées dans l’ouvrage collectif dirigé par Yves Blomme. Les premières nouveautés touchent à l’identification de certaines structures de cette construction romane. L’évolution des bâtiments est ensuite largement révisée puisque la lecture archéologique aboutit à la distinction de 16 phases (fig. 1).

Patrick BOUVART