HADÈS Archéologie

Cathédrale N. D. de La Sède Parvis

Nos métiers Production scientifique Opérations Cathédrale N. D. de La Sède Parvis

Fiche

  • Responsable : Sébastien POIGNANT
  • Localité : Tarbes (Hautes-Pyrénées)
  • Agence : MIDI

Résumé

CONCLUSION La fin du XVIe s. marque pour Tarbes une période de troubles induite par les guerres de Religion. Les textes mentionnent la prise de la ville par les troupes de Montgomery le 1er septembre 1569. Le Maubourget est volontairement incendié en 1571 selon la politique de la terre brûlée. Bien que fortifiée, la Cité épiscopale a probablement souffert de ce climat d’insécurité. D’après P. Prunet, c’est à cette époque que l’on “fortifia” dans leur partie haute les absidioles nord et sud de la cathédrale. Il faut pourtant relativiser les destructions imputables aux huguenots. Nous n’avons en effet aucune trace d’un important incendie. La statuaire retrouvée présente des marques de polychromie qui n’ont incontestablement pas subi l’épreuve du feu. La découverte de claveaux provenant du cloître et ayant subi le feu incite à penser que les destructions se limitèrent à l’incendie des charpentes et à la destruction du mobilier. Il s’agit donc d’avantage d’une destruction symbolique que de la volonté de détruite l’édifice. Il faut également noter qu’aucun niveau d’incendie n’a été retrouvé, tant à l’intérieur de la cathédrale qu’à ces abords.

Les informations livrées par la fouille s’inscrivent assez bien dans ce contexte. C’est probablement à l’extrême fin du XVIe s. ou au tout début du suivant que les évêques ont commandé une restauration de l’édifice. Il semble qu’ils ne se soient d’ailleurs contentés que d’une réhabilitation, vue l’absence de structures nouvelles datables du XVIIe s.. Ainsi, les niveaux de chantier, le four à bronze et le lapidaire résiduel mis au jour sont autant d’éléments qui incitent à associer les deux phénomènes. Par ailleurs, la statuaire découverte en 1960, associée au aux claveaux brûlés du cloître pourraient certainement avoir été enterrée à l’occasion de ces réfections.

Sébastien POIGNANT