HADÈS Archéologie

Ancien Palais des Archevêques

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Fiche

Résumé

Dans le cadre préalable d’une étude archéologique portant sur le bâtiment de l’Hôtel de Ville et du Palais Vieux de la ville de Narbonne, la commune souhaite disposer d’un bilan des connaissances sur cet édifice, afin de recueillir et compiler une masse documentaire visant à améliorer les connaissances sur le palais des archevêques de Narbonne.

Pour réaliser cette enquête bibliographique, nous avons suivi trois pistes principales : l’histoire de la ville de Narbonne et de sa situation dans la région, afin de remettre l’objet de l’étude dans un contexte plus large et ouvert ; les archevêques de Narbonne, principaux acteurs dans la vie de la cité mais également à l’origine de la construction de leur palais ; Eugène Viollet-Le-Duc, principal acteur de sa rénovation au XIXe siècle.

Cette bibliographie, disparate de nature, était à dépouiller dans un premier temps, avant tout travail en archives. La mise en contexte, qui paraît être un élément incontournable pour l’étude, nécessite un effort de longue haleine, notamment en raison de la personnalité des possesseurs du lieu : les archevêques de Narbonne. Après un aperçu de l’horizon bibliographique, peu d’éléments se rattachent à l’évocation même du palais ou à la description des pièces et décors, ou encore à Viollet-Le-Duc et les modifications faites au XIXe siècle.

Concernant la consultation des cartulaires, nous avons privilégié les cartulaires d’établissements proches de la ville de Narbonne et où l’archevêque a pu jouer un rôle, qu’il soit seigneur, témoin, etc. Nous aurions pu étendre l’investigation à toute la région du Languedoc, mais l’étude se serait alors transformée « en quête de mentions » du prélat. Or le présent travail est de recueillir un maximum d’informations ayant trait à son palais. Aussi nous sommes nous borné à ne consulter que les représentatifs.

Les sources imprimées issues du fonds de l’archevêché sont assez peu nombreuses et les archives ne contiennent plus que 27 documents. En effet, le fonds aurait brûlé au cours de la Révolution. Il reste très peu de documents antérieurs au XVe siècle, tout un pan de la culture médiévale est absent des sources. Heureusement, une visite de la seconde moitié du XVIIIe siècle nous brosse un portrait assez précis du bâtiment.

Les informations sur l’état antérieur à 1790 ont été difficiles à glaner. Nous avons élargi notre prospection à de nombreux fonds. Il ressort de ce travail non pas la possibilité de décrire avec précision le bâtiment, mais plutôt une impression, celle d’un lieu important, un lieu de pouvoir où se prennent les décisions et où s’active l’official de l’archevêque.

Au contraire des sources d’Ancien Régime, les documents de l’époque contemporaine sont foisonnants. De 1840 aux années 1960, les archives départementales et la médiathèque de l’architecture et du patrimoine disposent de fonds complets sur les travaux de restauration engagés au titre des Monuments Historiques.

Christophe Calmés