HADÈS Archéologie

4-6, rue Neuve des Carmes

Fiche

Résumé

La Caisse d’Épargne du Limousin projette la construction d’un ensemble immobilier sur les parcelles anciennement occupées par l’église des Carmes édifiée dans la seconde moitié du XIIIe siècle. Pour cette raison, le Service Régional de l’Archéologie a prescrit une évaluation archéologique du sous-sol qui sera complétée par une étude du bâti avant démolition partielle des vestiges de l’église. L’évaluation a été réalisée du 8 au 11 juin 1999 par Nicole Gangloff, responsable d’opération, et Thierry Juste.

À partir du 1er février 1791 et au moins jusqu’en 1813, les bâtiments conventuels des Carmes ainsi que l’église sont parcellisés et vendus à des particuliers. Afin d’augmenter la plus value de ces lots une voie est ouest-– la rue neuve des Carmes est percée entre 1792 et 1793 sur une partie de l’emprise du couvent, sectionnant le chœur du reste de la nef de l’église et isolant les officines de l’aile sud qui donnaient sur le cloître.

Actuellement, on peut encore voir, au sud de cette Rue Neuve, les restes du mur gouttereau ouest du chœur, mitoyen des pièces communautaires des religieux (escalier en colimaçon menant au dortoir). À l’intérieur des maisons sises au nord de la rue subsistent de très importants vestiges de l’ancienne église : croisées d’ogives de la nef principale présentant des fresques ; imposte marquant le départ de la charpente, etc. En fait, la quasi totalité des superstructures médiévales de l’église paraît avoir été intégrée dans les constructions nord de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Une étude de ce bâti étant prévue par ailleurs, nous nous contenterons dans cette note de préciser le contexte sédimentaire révélé par les sondages d’évaluation et d’apporter quelques éléments topographiques pouvant permettre une meilleure compréhension de l’architecture.

Nicole GANGLOFF