HADÈS Archéologie

Voirie communale

Fiche

  • Responsable : Sylvie CAMPECH, Pierrick STÉPHANT, Nicole GANGLOFF
  • Période de fouille : 1994, 1995, 1996, 1998, 2000, 2003, 2008
  • Localité : Saint-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne)
  • Type d’opération : 
  • Période :  , ,
  • Agence : MIDI

Résumé

 1994, croisement chemin des Monteils, chemin des Vignettes

Le tracé du réseau d’assainissement engagé par les communes de Saint-Bertrand-de-Comminges et de Valcabrère traverse, du nord au sud, le noyau urbain de la cité antique. Une intervention archéologique d’observation s’est faite préalablement aux travaux, durant deux mois. Coupes stratigraphiques et structures ont été relevées dans l’emprise d’une tranchée de 650 m de long pour 1,20 m à 1,50 m de large qui partait du croisement du chemin des Monteils avec celui des Vignettes (au nord du site) et rejoignait par les chemins communaux actuels, l’intersection du chemin de l’école avec la D 26 qui monte à la ville haute.

L’essentiel du tracé a recoupé la voirie antique (le cardo C 10, les decumanus D5 et D2?) et ses aménagements (égouts particuliers et égout collecteur). Les secteurs à l’ouest et au sud du forum (hameau des Bordettes et quartier de Signan) ont également été sondés. L’enceinte ouest du forum a ainsi été dégagée sur sa façade extérieure. Enfin, plusieurs constructions rencontrées sur ce tracé viennent compléter le plan topographique de la ville antique.

Les résultats obtenus par cette intervention sont importants à la fois pour la gestion archéologique du site et pour les connaissances scientifiques sur la cité antique. Elle a permis de découvrir des secteurs jusqu’à ce jour inédits

Sylvie CAMPECH

1995, départementale D26

La réalisation du réseau d’assainissement, engagé par les communes de Saint-Bertrand-de-Comminges et de Valcabrère fait l’objet, depuis août 1994, d’un suivi archéologique. L’intervention menée sur le tracé de la route départementale qui traverse le village de Valcabrère entre dans le cadre de ce suivi. Des sondages en tranchées ont été pratiqués sur les zones susceptibles de conserver des vestiges enfouis des anciennes portes est et ouest du village médiéval.

Plusieurs murs, d’époques différentes, sont apparus dans le sondage effectué sur l’emplacement probable de la porte est, au devant de l’actuelle place de la Libération. Leurs relations avec l’entrée du village est probable, mais il est difficile, vu le peu de surface observé de tenter une interprétation définitive.

Sylvie CAMPECH

1995, départementale D26, suite

Cette intervention fait suite à un programme de suivi archéologique de l’assainissement des communes de Saint-Bertrand-de-Comminges et de Valcabrère, qui a débuté en août 1994. Elle concerne une tranchée de 64 m de long de la départementale D 26, réalisée en limite des quartiers du Couperé et du Plan.

Ce secteur, en bordure est de la ville antique, était peu connu à ce jour. Seuls des indices reconnus par photographie aérienne permettaient de supposer la présence de constructions et de la voire venant de Luchon. Le suivi a permis de confirmer ces observations et de découvrir également un cardo qui croise le chemin de Luchon.

Sylvie CAMPECH

1996, porte Cabirole

Le creusement de tranchée pour l’aménagement de l’assainissement de la commune de Saint-Bertrand-de-Comminges a mis au jour, fortuitement, un passage voûté en sous-sol, situé au-devant de la porte Cabirole (porte est de la cité épiscopale).

une opération d’observation et d’inventaire a été menée en urgence sur ce couloir souterrain dont la fonction et la datation restent pour l’instant indéterminées.

Sylvie CAMPECH

1998, accès palais épiscopal

Dans le cadre de l’étude préalable à l’aménagement de l’accès au palais épiscopal, situé au nord de la cathédrale, des sondages d’évaluation ont été effectués. Ils ont mis au jour plusieurs structures (mur, sol) relatives aux états anciens du site (périodes médiévale et moderne). L’étroitesse du sondage (11,7 m²) ne permet pas d’en dire plus, une opération plus large serait souhaitable.

Sylvie CAMPECH

2000, le théâtre antique

L’aménagement d’une terrasse panoramique à l’arrière du théâtre romain, contre le mur de soutènement, a entraîné la découverte de restes de murs et de sépultures. L’opération a permis de préciser les diverses phases chronologiques du bâti et d’attester de la continuité des inhumations sur le site. Au cours de la période d’activité du théâtre (au Haut Empire), un mur et un contrefort antiques sont construits contre le mur bahut. Lorsque la structure est abandonnée, une tombe est installée sur le site à partir du dernier tiers du IVe siècle ap. J.-C.

Au cours d’une seconde phase (non datée mais antique) est mise en place une autre sépulture dont les parois sont constituées de plaques de marbre réemployées et dont le fond est en tegulae. Cette sépulture comporte deux inhumations superposées.

Le site est ensuite restructuré à l’époque médiévale (peut-être dès le haut Moyen Âge) par la construction d’un nouveau mur en galets que l’on lie aux structures antiques, lesquelles subissent à cette occasion un certain nombre de reprises tant en fondation qu’en élévation. Seule la partie ouest des fondations des murs est conservée. Deux tombes appartiennent à cette dernière phase.

Bien que peu nombreuses et dans un état de conservation variable, les cinq sépultures conduisent à s’interroger sur l’utilisation de cet espace qui, à partir de sa restructuration, paraît spécifiquement destiné à un usage funéraire, auparavant sans doute plus ponctuel. L’aménagement des lieux, avec la création d’un bâtiment qui se déployait sous la route actuelle menant à la ville haute, pose la question de l’existence d’une ancienne chapelle à cet emplacement ainsi que des accès qui la desservaient.

Nicole GANGLOFF

2003, le théâtre antique

Le théâtre antique de Saint-Bertrand-de-Comminges fait l’objet d’une restauration sous l’égide de l’Architecte en Chef des Monuments Historiques. Les parties concernées sont le mur de soutènement sud, dans sa moitié ouest, et les consoles de poteaux du velum du mur extérieur de la cavea. Le premier présente un tracé sensiblement rectiligne, d’orientation est ouest, correspondant à une première étape de construction, établi dans une tranchée de fondation en tranchée pleine. Le pendage des assises est irrégulier et suit celui du terrain naturel est ouest, comme l’élévation en petits moellons. Il ne subsiste pas de continuité de ce parement, conservé sur une à deux assises. Il est doté d’un système d’écoulement des eaux (barbacane). Dans une seconde étape de construction, des contreforts ont flanqué le mur de soutènement.

Les consoles supérieures destinées à recevoir les poteaux du velum protégeant la cavea ont été retrouvées et topographiées.

Pierrick STÉPHANT

2008, le théâtre antique

Pierrick STÉPHANT