HADÈS Archéologie

La tour du Plô

Fiche

  • Responsable : Julien DENIS
  • Période de fouille : 2005
  • Localité : Saint-Yrieix-La-Perche (Haute-Vienne)
  • Type d’opération : 
  • Période :  ,
  • Agence : MIDI

Résumé

Dans le cadre d’une étude préalable concernant la mise en valeur de la tour du Plô, sur la commune de Saint-Yrieix-La-Perche (Haute-Vienne), l’Architecte en Chef des Monuments historiques a souhaité la réalisation d’un sondage archéologique afin de reconnaître la stratigraphie interne de la tour et d’identifier un éventuel niveau de sol originel. Probablement bâtie au début du XIIIe siècle, la tour du Plô est une tour maîtresse carrée de 8 m de côté, dotée de contreforts plats, et similaire à plusieurs autres tours de l’ancienne vicomté de Limoges (Tour Jeannette à Châlucet, Eschizadour…). Après l’enlèvement des remblais supérieurs formés de déchets organiques et de niveaux de dépotoir des XIXe et XXe siècles, une tranchée de 1 m de large a été réalisée le long du mur nord de la tour. Le choix de cet emplacement a été guidé par la présence d’arcs de décharge visibles à la base des murs nord et ouest, qui pouvaient indiquer, à cet emplacement, l’existence d’une faiblesse du sous-sol (faiblesse naturelle ou liée à une occupation anthropique antérieure).

Cette intervention a permis de définir l’altitude du niveau de sol intérieur de la tour avant les effondrements des parties supérieures et l’apport de remblais (dépotoirs ?) au XIXe siècle. En dehors d’un unique trou de poteau creusé dans le substrat, aucun aménagement particulier antérieur au XIXe siècle n’a été identifié. Au XIXe siècle (ou au XXe siècle ?) le mur oriental de la tour a été percé sur presque tout l’espace compris entre les contreforts afin d’aménager un passage et des latrines dont le cloaque fut bâti à l’intérieur de la tour. Enfin, ce sondage n’a pas permis d’apporter de réponse expliquant la présence des arcs de décharge.

Si la stratigraphie n’apporte ici aucun élément nouveau à la connaissance de l’édifice, la présence de mobilier céramique médiéval à la base des niveaux du XIXe siècle, ainsi que quelques tessons recueillis dans des niveaux antérieurs permettent d’envisager qu’il existe une stratigraphie un peu différente dans le reste de la tour où des niveaux anciens auraient pu être perturbés postérieurement.

Julien DENIS