HADÈS Archéologie

Pont sur La Truyère

Fiche

  • Responsable : Évelyne BILLAUD
  • Période de fouille : 2012
  • Localité : Entraygues-sur-Truyère (Aveyron)
  • Type d’opération : 
  • Période :  ,
  • Agence : MIDI

Résumé

Deux ponts médiévaux sont encore en service de nos jours dans le village d’Entraygues-sur-Truyère. Le pont Notre-Dame franchit le Lot au sud du bourg, tandis que le pont sur la Truyère est situé au nord. Ce dernier est généralement attribué au XIIIe siècle.

Ce pont en dos d’âne, orienté est ouest, est constitué de trois piles reliées entre elles par des arcs brisés extradossés à double rouleau en saillie supportant le tablier (fig. a).

Des avant becs en éperon assurent la déviation de l’eau et des encombrants sous les arches en amont, tandis que des arrière becs rectangulaires renforcent l’assise des piles en aval. Les becs remontent jusqu’au tablier, formant des élargissements pouvant être utilisés comme refuges par rapport à la circulation.

Ce pont souffrant du passage répété des véhicules, le conseil général de l’Aveyron, propriétaire de l’ouvrage, a pour projet de le restaurer. Aussi, une intervention s’inscrivant dans le cadre de la mission de suivis de travaux sur Monuments Historiques en Midi-Pyrénées a été programmée par le service régional de l’Archéologie. L’objectif était de vérifier la présence éventuelle de niveaux de circulation anciens.

Différents réseaux étant enfouis sous la voirie, les sondages ont été ouverts dans deux des arrière becs où la stratigraphie pouvait être conservée (fig. b).

Le revêtement originel de la chaussée du pont était vraisemblablement constitué d’une calade dont il ne reste que très peu d’éléments (fig. c).

Les parapets du pont ont été reconstruits, peut être en 1824. Il semble qu’à cette occasion, le revêtement a également été rénové, avec la mise en place d’une nouvelle calade.

Les données recueillies au cours de cette courte intervention ont répondu au cahier des charges établi, mais il serait souhaitable que les travaux projetés fassent l’objet d’une surveillance archéologique, afin de documenter la calade originelle qui pourrait être mieux conservée dans d’autres secteurs du tablier.

Évelyne BILLAUD