HADÈS Archéologie

Place Saint-Pierre

Fiche

Résumé

Évaluation

Dans le cadre du nouvel aménagement de la Place Saint-Pierre engagé par la ville de Condom, le Service Régional de l’Archéologie a prescrit une évaluation archéologique préalable permettant de mesurer le potentiel archéologique menacé par les travaux. Ces derniers prévoient la création d’une zone piétonne et l’installation d’une fontaine. Cette évaluation archéologique a permis de retrouver des éléments liés à la topographie moderne de la place SaintPierre : une portion du mur sud de l’ancienne halle (XVIe-XIXe s.) et un des piliers du péristyle qui entourait le chevet et la façade sud de la cathédrale entre 1829-1950. La faible profondeur des investigations (0,50 m en moyenne) n’a pas permis de vérifier l’existence de probables occupations antérieures. Seul un sondage, implanté à l’est de la cathédrale, sur l’emplacement du cimetière médiéval a été poursuivi jusqu’au terrain géologique. Les 10 sépultures dénombrées sur l’emprise de ce sondage se répartissent à des profondeurs variables. La majorité conserve les planches constitutives des cercueils qui les délimitaient. La plupart des sépultures supérieures se sont écrasé les unes sur les autres. En revanche, dans le cas des inhumations les plus profondes, le bois, particulièrement bien conservé, a maintenu le volume du cercueil en place.

Catherine BOCCACINO, Sylvie CAMPECH

Fouilles

L’opération archéologique a permis de dégager, non loin du chevet de la cathédrale Saint-Pierre, une petite partie de la halle du XIXe s. Celle-ci étant connue par les sources écrites et les anciens cadastres, on a pu vérifier sur le terrain les modifications apportées au plan d’origine.

Seule une portion limitée de l’emprise (15 à 20 m²) était concernée par une fouille en profondeur, jusqu’au sommet du terrain naturel. Dans cette zone sont apparus des murs modernes fondés très bas ainsi que 22 inhumations modernes de la fin du XVIe et du début du XVIIe s., datées par dendrochronologie, et qui ont été en partie fouillées. Pour quelques unes d’entre elles le milieu semi humide a plus particulièrement favorisé la conservation des couvercles en bois qui les recouvraient. On a ainsi pu procéder à quelques observations précises sur le montage et l’assemblage des coffrages destinés aux défunts.

Nicole GANGLOFF