HADÈS Archéologie

Le château

Fiche

  • Responsable : Damien MARTINEZ
  • Période de fouille : 2011
  • Localité : Apchon (Cantal)
  • Type d’opération : 
  • Période :  ,
  • Agence : CENTRE

Résumé

Le château d’Apchon, installé sur une table basaltique culminant à 1119 m d’altitude, domine le village et les gorges de la petite Rhue. La plateforme sommitale portant actuellement les vestiges a vraisemblablement été remodelée afin de permettre l’installation de la forteresse médiévale. Le château d’Apchon, qui existait au moins dès le XIe siècle, appartenait à l’une des familles les plus prestigieuses et les plus influentes d’Auvergne durant le Moyen Âge. Au XVe siècle, il se composait de cinq tours reliées par des courtines, de deux corps de logis perpendiculaires se prolongeant à leurs extrémités par une tour engagée, d’une grange et d’une écurie. L’enceinte circonscrivait la totalité du pourtour de l’éperon.

L’opération de sondages réalisée sur le château d’Apchon a été motivée par le projet de consolidation des ruines de la plateforme sommitale, avec pour objectif principal de sécuriser l’accès au public. Elle constitue une étude préalable à la mise en valeur des vestiges par le cabinet de l’architecte du patrimoine Christian Laporte. Une campagne d’observations archéologiques portant sur les élévations, accompagnée de sondages sédimentaires, s’est avérée nécessaire. Cette intervention a eu pour principal objectif de réaliser un plan et de dégager une chronologie des vestiges s’appuyant sur des données stratigraphiques. L’opération de terrain, d’une durée d’une semaine, s’est déroulée du 28 février au 4 mars 2011.

Cette étude avait pour but de répondre principalement à deux interrogations. La première concernait les conditions d’accès au château depuis l’ouest. Une hypothèse ancienne plaçait l’entrée cavalière au niveau de la tour ouest. Si celle-ci n’a pu être validée ou au contraire infirmée, elle apparaît toutefois difficile à soutenir au vu de la topographie du flanc ouest de l’éperon. Il semble en effet plus raisonnable d’envisager l’entrée principale du château au niveau du rempart reliant cette tour à celle engagée dans le corps de logis nord. La seconde interrogation concernait l’extension des corps de logis formant équerre au nord est. Le plan du vaste bâtiment flanqué contre la muraille orientale a pu être restitué. Sa façade ouest-vient en appui contre le logis nord et lui est donc de ce fait postérieure. Cette façade résulte peut être d’une reconstruction d’une partie du bâtiment. Un niveau de cour extérieure ainsi qu’un niveau de sol appartenant au logis oriental ont été également observés.

Si certaines réponses ont pu être apportées, d’autres interrogations subsistent. La principale concerne la datation des vestiges de la plateforme sommitale qui jusqu’alors n’a pas pu être approchée par des critères objectifs.

Damien MARTINEZ