HADÈS Archéologie

Château de Fonbeauzard

Fiche

  • Responsable : Sandrine CONAN
  • Période de fouille : 1999
  • Localité : Fonbeauzard (Haute-Garonne)
  • Type d’opération : 
  • Période : 
  • Agence : MIDI

Résumé

Élevé dans un vaste parc boisé d’une quarantaine d’hectares, le château de Fonbeauzard est un lieu de villégiature à quelques kilomètres au nord de Toulouse. Situé dans la petite vallée du ruisseau de L’Hers, le château était accessible par trois allées au moins, à l’ouest, à l’est et au sud où se trouvait l’entrée principale. Les plans et cadastres anciens (fig. 1) montrent que ces accès, s’ils existaient, n’étaient pas les seuls. Une allée, venant de Toulouse, aboutissait après un coude directement sur la façade sud du château. Tandis qu’une troisième était ouverte vers l’ouest et une quatrième au nord. Ces accès ont subsisté très tardivement.

Sur le côté oriental, des communs forment une basse cour par laquelle on accède aujourd’hui. Une chapelle, dont la dernière mention connue date de 1750, s’élevait dans la grande cour, vraisemblablement au sud du château.

Cet édifice conserve de rares vestiges antérieurs à la façade néo classique actuelle. Le XIXe siècle est une grande époque de remaniements, tant extérieurs qu’intérieurs, peut être à l’initiative de Joseph de Malaret qui était attaché à cet édifice et particulièrement à son parc et au jardin dont l’histoire est indissociable de celle du bâti.

La totalité du parc, les façades et les toitures des communs et du château, l’escalier intérieur du XVIIe siècle et l’ancienne cuisine en sous-sol ont fait l’objet d’une Inscription à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1994.

Vaste bâtiment de briques, le château actuel se compose de deux corps de bâtiment de hauteur différente. Au sud (fig. 2), la façade du corps de logis principal présente une ordonnance régulière à cinq travées de trois niveaux sur cave. Le bâtiment adossé à ce corps principal est moins élevé, mais poursuit l’ordonnance des fenêtres. Le rez-de-chaussée surélevé est accessible par un perron à balustrade implanté au centre de la façade formée par les deux corps de bâtiments. Le niveau de cave sous l’ensemble du château est semi enterré et ses baies sont en partie cachées par le lierre.

La composition de la façade nord est plus irrégulière (fig. 3). Là, le rythme des fenêtres n’est plus respecté sur le corps de bâtiment principal. Un perron, plus sobre, distribue le rez-de-chaussée.

Toutes les ouvertures, en brique et pierre, sont d’une grande sobriété à l’exception de la porte principale sud et des appuis légèrement ouvragés. Une corniche à ressauts couronne chaque corps de bâtiment.

À l’intérieur, on distingue des différences dans la distribution des deux corps de bâtiment. Le plus grand est séparé en deux parties distinctes, sur les quatre niveaux, par un corridor central et est doté d’un grand escalier attenant au nord. Un second escalier qui distribue les étages se trouve à l’est, dans le petit bâtiment.

Soucieux de leur patrimoine et désireux de le restaurer et de le présenter au public, les propriétaires, Mme et M. de Rivoyre, ont engagé une série d’études spécialisées. C’est dans ce cadre que nous a été confiée l’analyse archéologique du château afin de déterminer les principales phases chronologiques de sa construction et de ses modifications. Ce travail portait uniquement sur le corps de logis principal, le plus ancien, les informations relatives au bâtiment accolé à l’est n’étant exploitées que pour servir à l’étude du premier. Les communs et les autres bâtiments (écuries, granges, etc.) étaient exclus de notre recherche.

Sandrine CONAN