HADÈS Archéologie

Cathédrale de la Vielle Major

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Fiche

Résumé

La cathédrale romane de la « Vieille Major » (fig. 1) construite sur le site du premier groupe épiscopal paléochrétien de Marseille a fait l’objet de fouilles aux XIXe et XXe siècles qui ont mis en lumière l’importance du site tardo-antique.

Dans le cadre de la consolidation de l’édifice avant la dépose des cintres en bois, placés là en amont du creusement du tunnel autoroutier passant sous le chevet de la cathédrale, une mission de suivi archéologique des travaux de terrassement sur le pourtour des piles a été réalisée.

Trois piles encadrant le transept ont fait l’objet de ces travaux de terrassement sur une profondeur moyenne de 2,20 m. En amont, deux sondages ont été réalisés au pied des piles occidentales de la première travée de la nef, situées depuis la fin du XIXe siècle à l’extérieur après l’amputation des travées occidentales de la cathédrale.

Les résultats de ce suivi de travaux ont mis en évidence que les piles de la cathédrale n’étaient pas automatiquement construites sur une fondation maçonnée mais certaines ont directement été implantées sur le substrat rocheux, essentiellement constitué de grès marneux.

Le substrat formant une pente ascendante vers l’Est et donc vers le chevet, les piles les plus éloignées du chevet possèdent une fondation maçonnée. Ces fondations prennent la forme d’une assise de dalles en calcaire rose de La Couronne couronnant un massif constitué d’un blocage ou d’assises de blocs de taille du même calcaire. Chacune d’entre elles a été légèrement insérée dans le substrat. Tandis que les deux piles à l’Est du transept sont fondées directement sur le rocher.

Aucune structure n’a été mise au jour lors de ces travaux hormis l’aménagement identifié comme une pile de la cathédrale primitive, par F. Paone lors des fouilles de 1994, sous l’angle Nord-Est de la pile Nord-Ouest du transept.

Ce suivi de travaux a été accompagné de premières observations archéologiques des élévations, elles ont fait l’objet d’un enregistrement stratigraphique dans les zones de l’abside et de la travée de chœur.

Laura DEYE