HADÈS Archéologie

Maison du Sénéchal

Fiche

  • Responsable : Jean-Luc PIAT
  • Période de fouille : 2010
  • Localité : Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques)
  • Type d’opération : 
  • Période :  ,
  • Agence : ATLANTIQUE

Résumé

Une surveillance archéologique a été menée au 61 rue Dalmais, dans le quartier Sainte-Croix de la ville d’Oloron-Sainte-Marie, à l’occasion des travaux de défrichement et de démolition d’un mur ruiné (fig. 1), mitoyen à la cour de l’annexe du collège. Le mur étudié appartient à l’élévation sep­tentrionale d’une unité d’habitation en cœur d’îlot, entre les rues Dalmais et Cujas. La surface intérieure couverte par cette habitation est d’environ 40 m² (9 m x 4,4 m). L’intérieur de la maison est ruiné, sans toit ni plancher et encombré de végétation et de gravats. Seules la typologie des ouvertures et la mise en oeuvre des maçonneries permettent de proposer une datation relative de l’édifice. La porte en arc brisé aménagée dans le mur orien­tal et celle de l’étage formée d’un linteau droit sur coussinet présente sur le mur nord peuvent être rapprochées d’ouvertures médiévales des XIIIe-XIVe siècles. Elles sont comparables aux ouvertures visibles sur l’immeuble des anciennes prisons ou de la Tour du Gèdre dans le même quartier. L’en­semble des ouvertures sont contemporaines et synchrones avec les maçon­neries. D’autres baies plus tardives (BAI 1 et 2) ont été ouvertes dans les maçonneries à des périodes plus tardives qu’l n’est pas possible de préciser. Il en est de même des cheminées observées (CHE 1 et 2) et peut être de la niche d’évier (PLC 1). Les murs nord (MUR 1), ouest (MUR 2) et est (MUR 4) sont construits en appareillage mixte composés d’assises ban­chées de galets posés en épis et d’assises régulières de pierre de taille équar­rie. Le mur sud (MUR 3) pourrait être antérieur à ces constructions étant donné le raccord observé dans l’angle sud-ouest. Il ne présente pas d’ouver­tures apparentes. Nous avions envisagé reconnaitre dans cette partie du quartier Sainte-Croix, la ligne de clôture d’une enceinte castrale. Ce mur pourrait donc en faire partie. Cette hypothèse mériterait d’être vérifiée. La maison d’habitation qui vient s’appuyer contre le mur 3 est d’origine médiévale. On peut situer sa construction entre les XIIIe et XIVe siècles au regard de ses maçonneries mixte en galets banchés et en assises régulières de moellons équarris. Une galerie extérieure pourrait avoir existée sur le mur nord si l’on considère que la porte 3 est contemporaine de deux cor­deaux conservés à hauteur de sa pierre de seuil.

Jean-Luc PIAT